La recherche et développement est un facteur de croissance économique ; la communication, autre investissement immatériel majeur, l’est également, comme l’a démontré la thèse de doctorat soutenue à l’initiative de l’UDA à l’Université Paris-Dauphine.
Les observateurs économiques et politiques s’accordent à reconnaître que le « crédit d’impôt recherche » instauré en France au début des années 1980 est une incitation particulièrement efficace.
Alors pourquoi pas un « crédit d’impôt communication » pour relancer les investissements médias et hors-médias des entreprises et donc ainsi contribuer à la relance économique ?
L’UDA a évoqué cette idée début septembre devant 800 professionnels de la communication réunis par les agences médias. Elle pourrait en effet être prometteuse, notamment pour inciter les PME, qui sont la base du tissu économique, à investir plus et en plus grand nombre en communication et pour favoriser le lancement de nouveaux produits issus des efforts de recherche et développement. Cette idée complète une autre suggestion déjà évoquée plusieurs fois concernant le traitement comptable des investissements en communication pour leur permettre d’être amortis sur plusieurs années.
Globalement, l’objectif de ces propositions est de remédier au sous-investissement publicitaire chronique de la France par rapport aux autres pays développés : comme indiqué dans « Les chiffres clés des annonceurs », publiés récemment par l’UDA, le pourcentage des investissements médias rapportés au PIB est de 0,5 % en France vs 0,6 % en Allemagne, 0,7 % en Grande-Bretagne et au Japon, 0,9 % aux Etats-Unis.
L’enjeu est bien celui de la contribution des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs à la relance de la croissance économique par leurs efforts de communication. Ces pistes méritent donc d’être explorées, c’est ce à quoi nous allons nous consacrer dans notre dialogue des prochaines semaines avec les décideurs politiques.