Le marché français de la publicité digitale atteint 2,791 milliards d’euros de CA net sur l’ensemble de l’année 2013, soit une progression de 3% par rapport à 2012.
Pour Eric Aderdor, Président du SRI : « Avec une croissance de 3% sur l’ensemble de l’année 2013, le digital français continue de progresser dans un marché publicitaire dépressif et réduit l’écart avec les marchés étrangers. Enrichi par la vidéo et sans cesse renouvelé par les nouvelles technologies, le display français montre ainsi sa très grande capacité d’adaptation. Tout est en place pour que les annonceurs s’approprient davantage ce media, largement sous investi en France par rapport aux autres pays avancés, et trouvent dans la communication digitale des réponses efficaces aux nouveaux enjeux de leur business ».
Le digital en France, un marché dynamique, en pleine reconfiguration
Avec une progression de 3% en 2013, la communication « online » est l’unique segment du marché publicitaire à connaître la croissance[1] pour atteindre 2,791milliards d’euros nets de chiffre d’affaires. Avec une part du digital dans les dépenses publicitaires à 22%, le marché français continue ainsi sa progression et rattrape peu à peu les autres pays avancés où cette part est sensiblement plus élevée, à 24% pour les Etats-Unis, 30% pour l’Allemagne, et 35% pour le UK2.
En revanche, il est à noter qu’en valeur absolue, les investissements publicitaires sur le digital en France restent largement inférieurs à nos voisins.
Selon Bertrand Beaudichon, Président de l’Udecam : « La progression du digital en 2013 a mécaniquement été moindre que ce qu’elle aurait dû être, du fait de la baisse de valeur qu’on a constaté sur les media offline pendant une bonne partie de l’année. La France reste par conséquent encore très en retard par rapport aux grands pays développés dans le poids que le digital représente dans le mix media des annonceurs. Or le digital permet d’atteindre des objectifs de visibilité et d’engagement spécifiques, une performance mesurable et, grâce au programmatique et au RTB, un ciblage très fin. Le marché innove sans cesse pour proposer de nouveaux formats, et de nouvelles applications multi-écrans. A l’heure où toutes les marques médias sont digitalisées, et où la complémentarité des usages est une évidence, nous avons toutes les conditions réunies pour que le digital au sens large prenne la part qu’il doit prendre dans le mix de communication des annonceurs. »
En 2013, des croissances contrastées selon les leviers digitaux
- Le « Search » (liens sponsorisés) poursuit sa croissance (+5%) et consolide sa place de numéro 1 dans le mix digital. Il représente un chiffre d’affaires de 1 671 millions d’euros net en 2013, soit 58% du marché de la publicité online en France
- Le « Display », deuxième segment en valeur, maintient sa croissance en 2013 (+2%) et représente un chiffre d’affaires net de 753 millions d’euros, soit 26% du marché de la publicité online en France. La dynamique de ce segment est observée dans la belle croissance du display vidéo (+32%), dans la part croissante du display RTB dans les dépenses publicitaires digitales qui atteint cette année 16% et le déploiement du display sur mobile et tablettes qui représente aujourd’hui 10 % du display, pour un montant total de 79 millions d’euros investis.
- Les « autres leviers », modèles à la performance, résistent bien en période de crise : +0,5% pour un total de 454 millions d’euros investis. L’affiliation progresse de 1% (219 millions d’euros), tout comme les comparateurs (141 millions d’euros). De son côté, l’emailing affiche -1% sur l’ensemble de l’année.
(1) Source IREP, cumul à T3 2013 : marché publicitaire à 5,9 %.
(2) Source SRI, IREP, PwC Global Entertainment and Media Outlook : 2013-2017