Le CESP, mandaté par le SRI (Syndicat des Régies Internet), démarre une mission sur la visibilité des publicités digitales. La question de la visibilité suscite de nombreux débats, tout d’abord sur la définition même de la notion de visibilité ou d’impression visible, mais aussi sur l’interprétation des écarts constatés entre les différentes mesures. Dans un contexte où cet indicateur peut potentiellement avoir valeur financière, il devient capital d’en assurer la fiabilité, la consistance et la transparence.
Pour Arthur Millet, Président du SRI « ce projet s’inscrit totalement dans notre mission de structuration et de normalisation du marché de la publicité digitale ; il est indispensable de proposer aux annonceurs des outils certifiés selon des principes validés par l’ensemble du marché ».
Cette mission se donne pour objectifs de promouvoir la transparence dans la mesure de la visibilité de la publicité sur internet et d’en donner des clés de lecture simples et claires pour tout l’écosystème publicitaire, annonceurs, agences et régies qui utilisent les outils disponibles sur le marché français. En attendant les conclusions de cette mission, le CESP suggère aux acteurs de la publicité digitale de garder un regard critique sur ces mesures et les standards généralement proposés.
« Nous constatons une méconnaissance, voire parfois une opacité, dans les méthodologies des solutions de mesure avec des résultats produits très variables, sans que l’on sache toujours dire si les différences de résultats sont liées aux techniques utilisées ou à de vraies différences de visibilité », souligne Valérie Morrisson, Directrice Générale du CESP.
La mission devrait comporter trois grandes phases. La première consiste à faire un état des lieux des travaux existants, en s’appuyant notamment sur les correspondants du CESP dans plusieurs instances internationales et à élaborer une grille lecture des différentes méthodologies. La seconde phase comprendra des tests techniques en situation de laboratoire mais aussi en conditions réelles si cela est jugé nécessaire à l’issue de la phase 1. Enfin les résultats et les solutions seront benchmarkés, afin de formuler des recommandations et de définir avec le marché des standards fondés sur des faits et une évaluation neutre et indépendante. Pour cette dernière phase, le CESP souhaite associer l’interprofession pour arriver à des standards consensuels.
Le CESP a réuni un premier groupe de travail jeudi 16 avril et appelle tous les mesureurs à s’inscrire dans cette démarche de transparence. Le CESP et le SRI communiqueront régulièrement sur les avancées de cette mission au cours de l’année 2015.