3 questions à Yaël Gabison sur les 10 tendances de consommation clés de 2012

Comment définiriez vous votre outil ?

Il s’agit d’un outil de décryptage des dynamiques de consommation. Il permet de choisir un angle macro-économique pour expliquer ce qui se passe dans les foyers aujourd’hui mais surtout comment les consommateurs vont évoluer demain.

Nous avons répertorié avec un sémiologue et un sociologue les 10 grandes directions dans lesquelles se développe aujourd’hui, et se développera en 2012, la consommation. Ces 10 grands axes sont illustrés par des exemples concrets en termes de produits et services qui sont sortis ces derniers mois en France et en Angleterre.

Nous faisons cette étude tous les ans depuis 4 ans ce qui nous permet d’avoir un point de vue vraiment évolutif.

 

A quoi sert-il ?

Déjà à être plus conscients du monde dans lequel nous vivons. C’est déjà pas mal !

Et puis à parler le même langage que nos clients, les Marques, qui ont l’habitude de décrypter ces axes de consommation pour travailler sur leurs innovations ou leurs briefs de communication.

Enfin, c’est vraiment utile, pour construire des argumentaires de vente plus pointus.

Lorsqu’on a besoin de faire comprendre à un annonceur qu’un display classique ne suffira pas à remplir tel ou tel objectif, on peut s’appuyer sur ces axes avec des exemples concrets. Cela donnera plus de force à son discours puisque l’on replace la vente dans une dynamique de consommation globale et donc permettra d’orienter davantage son discours vers les consommateurs.

Je vous donne un exemple : l’axe « spiritualité » est un axe qui permet de mieux comprendre la construction d’une communauté online.

Quand on prend conscience que c’est un axe de consommation global et pas seulement un phénomène de société isolé aux internautes, on voit l’intérêt d’être moins frileux sur les moyens qu’on va allouer à la construction de sa communauté online.

 

Quelles sont les grandes nouveautés en 2012 ?

 Il y en a plusieurs mais celle que je retiendrais c’est le fait qu’avant il y avait des axes « lourds » comme l’essentiel et la naturalité ou le confort et la santé et des axes plus mineurs comme la sophistication, la découverte ou encore la mobilité.

La grande nouveauté c’est que ces axes mineurs viennent se mixer plus systématiquement avec les axes plus lourds pour créer des nouvelles façons de consommer beaucoup plus complexes et beaucoup plus riches. Par exemple, l’axe «enracinement tradition » dont on a beaucoup vu les répercussions au niveau du design sur des produits ou des marques comme Volkswagen avec la new Beetle ou Chrysler avec le PT Cruiser il y a quelques années. Aujourd’hui, cet axe s’incarne différemment depuis quelques mois, avec un retour à la cuisine et le développement d’émissions TV comme Masterchef ou un diner presque parfait.  Pas nouveau me direz-vous… Et bien, si !

Ce qui est nouveau c’est que cette dynamique d’enracinement, plutôt traditionnelle, se mélange avec un axe plus moderne comme « la mobilité, le réseau ou la tribu » pour donner des choses totalement incroyables comme les « refill » de lessive dans les supermarchés. Les gens viennent avec leur bidon de lessive et se le font remplir en fonction de leur besoin à un comptoir de supermarché. Incroyable non ! Ca veut dire qu’on a abandonné les stockages massifs, incarnant des périodes de forte consommation pour revenir au juste besoin et surtout à la proximité.

 

Yaël Gabison dirige SmartSide, cabinet d’études qualitatives, partenaire innovation d’Opinion Way.

Pour toute précision ou présentation de l’étude : [email protected]

+ d’infos sur www.smartside.fr